Andon dans les Préalpes d’Azur
Le village d’Andon est situé à 20 km de Saint-Vallier-de-Thiey, 33 km de Castellane, 34 km de Grasse et 52 kilomètres de l’Aéroport de Nice-Côte d’Azur.
C’est une des communes du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.
Les principaux sommets et massifs de la commune sont :
- Le pic de l’Aiglo (1644 m) sur la montagne de Thorenc.
- Le massif de l’Audibergue (1642 m).
- La montagne de Thiey (1553 m).
- Le sommet de Canaux (1436 m)
Le village actuel d’Andon est situé sur une petite ligne de partage des eaux. Dans une vallée orientée est-ouest; les eaux à l’ouest partent vers le Rhône via le Verdon et l’Artuby, alors que la Montagne de l’Audibergue abrite les sources du Loup qui coule à l’est vers la Côte d’Azur pour se jeter dans la Méditerranée au niveau de Villeneuve Loubet entre Antibes et Cagnes sur Mer, 50 km plus bas.
Andon, une histoire riche
Le site est occupé 1 000 ans av. J.-C. On retrouve des traces de la présence Ligure dans le camp retranché appelé Castellaras de la Selle d’Andon (petit sommet à l’est à 1211m). Ce site a été ensuite occupé par les Romains. On a retrouvé des bornes milliaires signalant la Via Vintiana reliant Séranon à Gréolières donnant les noms de l’empereur Marc Aurèle et du procurateur Julius Honoratus (actuelle D79).
On a retrouvé des traces de la présence romaine sur plusieurs sites de la commune : la Selle de Caille, la ferme du château, la Moulière, les Teilles, la Selle d’Andon, la Baisse, la Haute-Valette. Au Collet de la Serre, dans le castellaras, a été retrouvé une petite nécropole. Des ruines d’un grand tombeau romain ont été dégagées près du prieuré du Clos de Bourges.
Le village d’Andon a succédé à un ancien village perché au col de Castellas dont les vestiges datent du XIIIe siècle et a été abandonné à la suite d’un incendie au XVIIIe siècle. Le village a alors été reconstruit à l’emplacement actuel.
Le comte de Provence avait donné la seigneurie d’Andon à Romée de Villeneuve en 1230. La seigneurie passa ensuite à la famille de Grasse-Bar, puis aux Russan et aux Théas. À la veille de la Révolution elle appartenait, avec Thorenc, à M. de Fanton, lieutenant-général au siège de Grasse. La mort de la reine Jeanne Ière ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d’Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d’Anjou. Le seigneur d’Andon, Florent de Castellane, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis Ier.
Le Castellaras de Thorenc
Thorenc, sur la commune d’Andon dans les Alpes Maritimes est une station hivernale à la mode à la fin du XIXe siècle et début du XXè siècle. Le Castellaras de Thorenc est un piton rocheux à 1400m à 50 km de Cannes ou Antibes.
Le Castellaras vu son altitude domine les alentours. Son sommet est formé d’une vaste plate-forme ceinturée d’à-pic ou de barres rocheuses. Ce lieu, naturellement défendu, a été renforcé aux points faibles par une muraille aujourd’hui ruinée qui, par endroits, a encore plus de 5 mètres de hauteur. Le site couvre une surface d’environ 7500 m2 occupée par les ruines d’une grande bâtisse dite le « Château » (eg Castellaras), dont les murailles semblent dater du XIVe siècle, d’un bâtiment rectangulaire (écurie ou bergerie), d’une citerne et d’une chapelle romane du XIIe siècle.
Au pied des murs, en bas de la pente et le long du chemin de viguerie, des paysans s’étaient regroupés dans un hameau.
L’histoire du site n’a pas commencé au moyen âge mais bien avant. Il est en effet situé sur un ancien oppidum celto-ligure en bordure de la voie Ventiane qui reliait Cemelenum (Cimiez) à Castellane en passant par Vintium (Vence) ainsi que d’un grand chemin reliant Grasse à Entrevaux alors connu sous le nom de « viguerie ».
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